Droits & démarches
Vidéosurveillance de la voie publique et des lieux ouverts au public
La surveillance de la voie publique (rue, route,...) ou d'un lieu ouvert au public (gare, mairie,...) peut être autorisée pour différents motifs. Dans un lieu privé, aucune autorisation n'est nécessaire. Le public doit être informé de l'existence des caméras. La conservation des images ne peut pas dépasser 1 mois. Plusieurs recours sont prévus, notamment auprès de la Cnil.
Motifs d'installation
Voie publique ou lieu ouvert au public
Surveiller la voie publique ou un lieu ouvert au public peut être autorisé pour l'un des motifs suivants :
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Protection des bâtiments et installations publics et leurs abords
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Protection des abords immédiats des commerces dans les lieux particulièrement exposés à des risques d'agression ou de vol
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Sauvegarde des installations utiles à la défense nationale
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Régulation des flux de transport
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Constatation des infractions aux règles de la circulation
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Prévention des atteintes à la sécurité des personnes et des biens dans les lieux particulièrement exposés à des risques d'agression, de vol ou de trafic de stupéfiants
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Prévention d'actes de terrorisme
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Prévention des risques naturels ou technologiques
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Secours aux personnes et défense contre l'incendie
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Sécurité des installations accueillant du public dans les parcs d'attraction
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Respect de l'obligation d'avoir une assurance responsabilité civile pour conduire un véhicule à moteur
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Prévention et constatation d'une infraction liée à l'abandon d'ordures, de déchets, de matériaux ou d'autres objets
À noter
les agents de police municipale peuvent être autorisés à porter des caméras mobiles dans l'exercice de leurs missions. À titre expérimental, les agents de sécurité de la SNCF et de la RATP (jusqu'au 31 décembre 2021) et les sapeurs-pompiers (jusqu'au 5 février 2022) sont autorisés à filmer leurs interventions sous conditions.
Dans les commerces
Après information du maire de la commune et autorisation de la préfecture, les commerçants peuvent installer un dispositif de vidéoprotection :
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dans des lieux et établissements ouverts au public particulièrement exposés à des risques d'agression ou de vol (lieu de vente, magasin, zone de stockage...)
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ou/et sur la voie publique pour assurer la protection des abords immédiats des bâtiments et installations particulièrement exposés à des risques d'agression ou de vol.
Les caméras extérieures doivent être déconnectées de celles installées à l'intérieur pour empêcher le responsable ou ses subordonnés d'avoir accès aux images enregistrées.
Autorisation d'installation de caméras
L'obligation d'autorisation préalable concerne uniquement la voie publique et les lieux ouverts au public.
Aucune autorisation n'est nécessaire pour une installation dans un lieu privé ou des locaux professionnels (hangar, local d'archives...) non ouverts au public.
À savoir
en cas de dispositif installé pour identifier les personnes (caméra associée à un système biométrique), les règles sont différentes. Une demande d'autorisation (particuliers) est à faire à la Cnil.
Procédure ordinaire
Avant de mettre en place un dispositif de vidéoprotection, le professionnel (entreprise de transport, débit de tabac...) doit vérifier s'il doit faire une
L'AIPD est obligatoire par exemple si le dispositif de vidéoprotection conduit à une surveillance systématique à grande échelle.
La Cnil peut demander communication de l'AIPD.
Une demande d'autorisation d'installation de caméras de surveillance est également à faire auprès du préfet du lieu d'implantation (du préfet de police à Paris).
Si le dispositif de vidéoprotection est en réseau et couvre plusieurs départements, la demande doit être adressée à la préfecture du département du siège social du demandeur.
L'autorisation est délivrée pour une durée de 5 ans renouvelable.
Après obtention de l'autorisation, le responsable du dispositif doit en déclarer la mise en service à la préfecture.
En ligne
Par courrier
Cas particulier de l'établissement bancaire :
Préfecture
prefecturePréfecture de police de Paris
paris_pppProcédure d'urgence
En cas d'urgence liée au risque terroriste, une procédure dérogatoire d'autorisation est prévue.
Cette autorisation n'est alors valable que pour une durée maximale de 4 mois.
Cette procédure s'applique aussi lorsque les autorités sont informées de la tenue imminente d'une manifestation ou d'un grand rassemblement présentant des risques d'atteinte à la sécurité des personnes et des biens.
Droit à l'information
Une fois le système de vidéoprotection en place,
L'information doit être faite par affiche ou pancarte, comportant un pictogramme représentant une caméra.
Ces pancartes doivent être présentes en permanence dans les lieux concernés et elles doivent être compréhensibles pour tout public.
Les établissements les plus importants (grandes surfaces par exemple) doivent également indiquer les coordonnées du responsable du système (nom ou qualité, numéro de téléphone).
Droit d'accès et conservation des images
Toute personne peut accéder aux enregistrements la concernant et en vérifier la destruction dans le délai fixé par l'autorisation préfectorale.
La conservation des images ne peut pas dépasser 1 mois sauf procédure judiciaire en cours.
La demande d'accès doit être adressée au responsable du système de vidéoprotection.
Cet accès est un droit.
Toutefois, il peut être refusé pour les motifs suivants : sûreté de l'État, défense, sécurité publique, lors d'une instruction judiciaire en cours ou pour protéger le secret de la vie privée d'autres personnes.
Contrôle et recours en cas de difficulté d'accès
Commission départementale des systèmes de vidéoprotection
La commission départementale des systèmes de vidéoprotection a les missions suivantes :
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Contrôle du fonctionnement des dispositifs (sauf en matière de défense nationale)
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Recommandations
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Proposition de suspension ou suppression des dispositifs non autorisés, non conformes à leur autorisation ou s'il en est fait un usage anormal. Elle informe le maire de la commune de cette proposition.
Toute personne intéressée peut saisir par courrier la commission d'une difficulté liée au fonctionnement d'un dispositif de vidéoprotection.
La commission siège à la préfecture.
Préfecture
prefecturePréfecture de Paris
paris_prefectureCommission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil)
La Cnil vérifie que le dispositif respecte les règles : respect de l'autorisation préfectorale, durée de conservation des images, information des personnes filmées...
En cas de manquement, après mise en demeure du responsable du système, elle peut demander au préfet de suspendre ou de faire supprimer le dispositif de vidéoprotection.
La Cnil en informe le maire de la commune.
Toute personne intéressée peut saisir la Cnil d'une difficulté liée au fonctionnement d'un dispositif de vidéoprotection.
Recours devant le juge
Toute personne peut s'adresser à la juridiction compétente même si elle a déjà saisi la commission départementale des systèmes de vidéoprotection.
Il peut s'agir du juge administratif ou du juge judiciaire, suivant les situations et l'objet du recours.
L'intéressé peut déposer, s'il le juge nécessaire, une demande en référé (particuliers).
Où s'adresser ?
Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil)
Par courrier
3 Place de Fontenoy
TSA 80715
75334 Paris cedex 07
La CNIL ne reçoit pas le public et n'assure aucun renseignement sur place.
Par téléphone
+33 1 53 73 22 22
Accueil téléphonique ouvert du lundi au vendredi de 9h à 18h30 (18h le vendredi)
Renseignements juridiques ouverts les lundi, mardi, jeudi et vendredi de 10h à 12h et de 14h à 16h
Pour en savoir plus
Vidéoprotection sur la voie publique
Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil)
Vidéoprotection : quelles sont les dispositions applicables ?
Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil)
Analyse d'impact relative à la protection des données (AIDP)
Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil)
Vidéosurveillance - vidéoprotection : chez soi
Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil)
Vidéosurveillance au travail : obligations de l'employeur
Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil)
Voir aussi...
Droit à l'image (particuliers)
Fichiers informatiques et données personnelles (particuliers)
Action de groupe en justice en cas d'atteinte aux données personnelles (particuliers)
Références
Analyse d'impact (article 35)
Loi n°78-17 du 6 janvier 1978 - Informatique et libertés
Rôle de la Cnil
Droit au respect de sa vie privée (article 9)
Code des transports : article L2251-4-1
Enregistrement audiovisuel par les agents de la SNCF et de la RATP
Code pénal : articles 226-1 à 226-7
Sanctions en cas d'atteinte à la vie privée
Code de la sécurité intérieure : articles L223-1 à L223-9
Mise en œuvre de systèmes de vidéoprotection pour prévenir des actes de terrorisme
Code de la sécurité intérieure : articles L251-1 à L251-8
Motifs d'installation d'une vidéoprotection sur la voie publique
Code de la sécurité intérieure : articles L252-1 à L252-7
Autorisation d'installation de caméras
Code de la sécurité intérieure : articles L253-1 à L253-5
Contrôle et recours en cas de difficulté
Code de la sécurité intérieure : article L254-1
Sanction en cas d'installation d'une vidéoprotections sans autorisation
Code de la sécurité intérieure : articles R252-1 à R252-7
Demande d'autorisation d'installation d'un système de vidéoprotection
Code de la sécurité intérieure : articles R253-3 à R253-4
Droit à l'information